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Mémoire 

 

 

 

 

 

 

L’étude du CNC mentionnée plus tôt met également en évidence que la série télévisée (que l’on peut dans un premier temps définir comme une œuvre audiovisuelle en plusieurs épisodes), qui représentait près de 18% de l’offre sur six chaînes en 2003, composait en 2012 plus de 26% de l’offre de programmes sur treize chaînes (+8 points). Il s’agit là de l’évolution la plus importante, tous genres de programmes confondus. Concernant la consommation télévisuelle, la fiction constitue le genre le plus plébiscité par les téléspectateurs, devant les magazines et documentaires et les journaux télévisés.

 

Au sein même des fictions, les séries télévisées et les téléfilms ont pris le dessus en termes d’audiences sur les films au cours des années 1990. Ce phénomène est particulièrement révélateur des grandes tendances audiovisuelles en France. Ainsi, comme le rappelle François Jost en 2012 à partir de données du CNC :

 

 

« Si, jusqu’en 1992, les films avaient la plus large audience, à partir de cette même année, la courbe s’inverse et les séries et téléfilms sont préférés par les téléspectateurs, jusqu’à devenir leur fiction favorite en 1995, constituant 60% des émissions les plus regardées » [1].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un constat s’impose à tout observateur de la télévision, que ce soit en France mais aussi dans le monde entier : les séries ont envahi tous les écrans. Devenues le premier genre programmé à la télévision, elles sont aussi le plus plébiscité et le plus spécifique à ce médium. Un article du Monde les présente même ainsi : « Si elles sont nées avec le petit écran, les séries sont devenues un phénomène culturel mondialisé, un laboratoire où s’inventent de nouvelles formes de narration (…) »[2].

 

Il ne s’agit pas en effet d’un phénomène nouveau, les premières séries des années 1960 ont rencontré de très beaux succès d’audience. Mais l’engouement que le genre sériel connaît depuis une quinzaine d’années, tant du côté de la production que de sa consommation, semble inédit. Comme le signale Xavier Molenat dans le grand dossier que la revue Sciences humaines a consacré aux séries TV[3] au printemps 2012, « Il faut dire que l’offre n’a jamais été aussi abondante, ni aussi aboutie (…). La concurrence effrénée à laquelle se livrent les chaînes de télévision américaines a engendré une course à la qualité, et placé la barre de plus en plus haut ». En effet, lorsque l’on s’intéresse aux séries télévisées, un passage par leur territoire d’origine, les Etats-Unis, paraît incontournable. Pour autant, et comme nous aurons l’occasion de le voir, la situation et les enjeux actuels en France sont des plus intéressants.

 

Pour résumer cet intérêt particulier que nous portons à l’objet que sont les séries télévisées, citons deux extraits du discours que Rémy Pflimlin, Président-Directeur général de France Télévisions, a prononcé en clôture de la deuxième édition du colloque « En avant toutes ! »[4] en mars dernier :

 

 

« La fiction c’est un enjeu considérable pour le lien dans ce pays, parce que c’est ce qui constitue l’imaginaire collectif. »

« Nous voyons bien que la fiction est la seule chose qui réunisse aujourd’hui plusieurs millions de personnes simultanément, il n’y a rien d’autre. Il y a l’information, le sport et la fiction ».

 

 

 

[1] Jost (François). – Comprendre la télévision et ses programmes., op. cit. (p. 89).

[2] Séry, Macha. « Pourquoi les séries télévisées envahissent-elles tous les écrans ? », Le Monde, 28/12/2010.

[3] Molénat, Xavier. « Comment les séries sont entrées dans nos vies » Sciences humaines, Grands dossiers n°26 – mars / avril / mai 2012.

[4] Colloque « En avant toutes ! » organisé par France Télévisions le 11 mars 2014 (2ème édition).

 

Le phénomène particulier des séries télévisées

Introduction

Lecture linéaire du mémoire

(c) Extrait de la bande annonce

du Festival Série Mania saison 5.

>> Voir la vidéo complète 

"Les enjeux de responsabilité associés aux séries télévisées"

Réflexion sur la notion de divertissement responsable,

dans le contexte audiovisuel français

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